Pictogramme home
Pictogramme chevron
Toutes nos actualités
Pictogramme chevron
L'entreprise Gayet, qualibatée depuis (presque) toujours
L'entreprise Gayet, qualibatée depuis (presque) toujours
31 janvier 2025

L'entreprise Gayet, qualibatée depuis (presque) toujours

Chaque année, le magazine Le Moniteur récompense l’excellence des entreprises du bâtiment. Fin 2024, le jury a décerné son « Grand prix » à l’entreprise rémoise Gayet. Son directeur général, Philippe Gayet, revient sur ce grand moment et sur les fondamentaux de son Groupe qui se bonifie avec le temps.

 

Pouvez-vous nous retracer l’histoire de l’entreprise ?

 

C’est mon arrière-grand-père Fernand Gayet qui a créé l’entreprise en 1911. Il était plombier-zingueur. Notre aventure a donc plus d’un siècle et la société demeure 100 % familiale et indépendante. Nous sommes depuis toujours installés en Champagne, à Tinqueux, commune située à dix minutes du centre de Reims. Avec Pascal mon frère, qui part à la retraite dans deux mois, nous représentons la quatrième génération. Après plus de trois décennies de développement, nous sommes en train de passer la main à la génération suivante, c’est-à-dire à nos cinq enfants et à Sophie notre sœur cadette.

 

Comment s’organise votre activité ?

 

Elle se divise en deux parts quasi équivalentes. La première est axée autour des métiers du chauffage, de la plomberie, ventilation, climatisation et maintenance. La seconde tourne autour de l’enveloppe du bâtiment. Nous parlons ici de couverture, étanchéité, façades et échafaudages. Notre « vaisseau amiral » regroupe 180 salariés. Et nous avons à côté huit satellites, c’est-à-dire huit entités régionales qui font partie aujourd’hui du groupe Gayet, avec des activités complémentaires, comme une usine de fabrication de menuiseries extérieures. Notre politique de croissance externe renforce notre offre et notre maitrise technique sur nos chantiers. Le groupe Gayet totalise 450 collaborateurs.

 

Comment avez-vous vécu la remise du Grand Prix Moniteur de la Construction ?

 

C’est tout à fait étonnant. Nous avions reçu un appel du Moniteur nous annonçant que nous étions lauréats sur notre catégorie équipements techniques dans la région Grand Est. Un prix déjà reçu il y a 10 ans. C’était déjà une belle surprise car nous ne candidatons pas pour recevoir une telle distinction. Aussi nous nous sommes rendus à Paris le 12 décembre pour recevoir notre trophée et c’est à la fin de la cérémonie, devant tous les lauréats, que nous avons reçu le Grand Prix. Le titre de « champion des champions » qui récompense notamment la performance économique, la formation, l’implication dans le domaine de la sécurité. Nous sommes très heureux car cela couronne un peu notre fin de carrière et surtout cela lance parfaitement celle de nos repreneurs. Notre plus jeune sœur était d’ailleurs avec nous pour représenter la cinquième génération Gayet à cette belle fête.

 

Vous avez immédiatement souhaité partager ce Grand Prix avec vos collaborateurs j’imagine ?

 

Bien sûr. Et hasard du calendrier, nous nous réunissions le lendemain soir avec tous les salariés du groupe dans les caveaux du Champagne Pommery pour célébrer la fin de l’année 2024. Cela nous a permis de partager le Prix et cette immense reconnaissance avec tout le monde. On ne pouvait pas rêver mieux.

 

Qu’est-ce qui vous distingue des autres acteurs du marché ? Et sous-entendu qu’est-ce qui explique peut-être votre couronnement ?

 

Cela vient certainement de notre ADN qui a toujours été de traiter au maximum nos réalisations en interne. Nous nous sommes dotés des moyens nécessaires pour y arriver en fondant notamment deux bureaux d’études pour rationaliser les projets, tant sur le volet

équipements techniques que sur le volet enveloppe du bâtiment. 25 personnes participent ainsi à la préparation des chantiers et on peut dire que c’est la pierre angulaire de notre organisation.

Dans le même temps, nous n’avons pas pour habitude de sous-traiter. Nous menons l’ensemble des travaux nous-mêmes afin de conserver la maîtrise totale de nos chantiers. C’est pour cette raison, j’y reviens, que nous avons choisi d’intégrer des savoir-faire en misant sur la croissance externe. Notre sous-traitance est donc assurée par nos filiales. Voilà pourquoi nous nous sommes étoffés sur les métiers de l’électricité, la métallerie, le ravalement de façades, l’ITE avec enduits car au départ nous ne faisions que du bardage, ou encore un service de location et montage d’échafaudages.

 

Ces savoir-faire vont certainement de pair avec de nombreuses qualifications ?

 

Nos qualifications QUALIBAT sont effectivement nombreuses. Nous en comptons une bonne douzaine, notamment en matière de couverture, étanchéité, plomberie, chauffage, VMC, isolation extérieure… Depuis quelques années, nous favorisons les qualifications essentielles et nous avons un peu abandonné celles que nous jugeons plus secondaires. Nous capitalisons ainsi sur celles qui sont souvent nécessaires pour répondre aux consultations en sachant que QUALIBAT est une marque largement reconnue par toute la profession et que c’est un vrai atout pour aller chercher de nouveaux marchés. Voilà 40 ans que je suis dans l’entreprise et ces qualifications QUALIBAT étaient déjà là avant moi, c’est dire si nous les considérons comme utiles, voire indispensables. Je souligne également que cela nous permet, avec notre assureur SMABTP, d’avoir une garantie automatique des risques liés à nos activités qualifiées, tout en bénéficiant de conditions préférentielles.

 

Conserver vos qualifications implique aussi une formation poussée de vos collaborateurs ?

 

Forcément, former nos forces vives et développer les savoir-faire est vital pour notre entreprise. Nous nous attachons donc à transmettre les connaissances entre générations. L’apprentissage, la formation continue et nos formations spécifiques développées en interne, sont les rouages essentiels de l’obtention, la transmission et la conservation des compétences.

 

Vous parliez un peu plus haut de nouveaux marchés, avez-vous pris un virage ces dernières années ?

 

Pour parler de notre première activité portant sur les équipements techniques, à savoir plomberie et CVC, nous avons un peu mis de côté le secteur des logements afin de privilégier le tertiaire et l’industriel, notamment notre expertise apportée aux Maisons de Champagne. Ces entreprises patrimoniales nécessitent une vraie maîtrise technique dans le chaud, le froid et le traitement de l’air. Le métier de frigoriste est devenu chez nous essentiel, nous avons fortement développé ce secteur et celui de la maintenance en signant de nombreux marchés d’entretien. Dans le même temps, nous avons profité des enjeux liés à la rénovation énergétique pour continuer de renforcer notre pôle « enveloppe du bâtiment - isolation extérieure » avec une offre qui s’est largement étoffée.

 

En qualité de président de la FFB de la Marne, vous êtes au cœur des nouveaux enjeux de la profession et de l’évolution des métiers et réglementations…

 

On parle en effet de RSE, de décarbonation, de rénovation énergétique, de nouvelles méthodes de construction… autant de sujets passionnants qui donnent parfois naissance à de nouvelles qualifications. A ce titre, QUALIBAT accompagne l’évolution des métiers. J’ai en tête son offre axée sur l’économie circulaire et la déconstruction sélective mise en place tout récemment. Nous en comprenons aisément l’objectif qui est de reconnaitre la capacité d’une

entreprise à pouvoir démonter proprement, trier, stocker et déclarer des éléments d'ouvrage de bâtiments.