L’aménagement de la cuisine : entre ergonomie et esthétique

La cuisine est devenue aujourd’hui une pièce à vivre comme les autres. Point de convergence de toute la famille, elle s’est ouverte sur le séjour, intègre des équipements toujours plus sophistiqués et doit être résolument « design ».

SOMMAIRE

Les contingences des cuisines ouvertes
Vers plus de convivialité
Règles de base de l’agencement de la cuisine
Composer avec l’existant
Limiter les déplacements
Alimentation et évacuations
Alimentation électrique : multiplier les prises
L’éclairage : entre ambiance et efficacité !
Les revêtements de sol

 

La cuisine est un lieu capital autour duquel s’organise la vie de la maison. Sa distribution, son aménagement, doivent être pensés pour la rendre à la fois ergonomique et agréable à vivre.

Tout l’enjeu consiste à savoir créer un décor plaisant, une véritable ambiance et de répartir efficacement les différentes fonctions dans un espace qui reste non seulement un espace de travail mais aussi un espace de vie.

Les contingences des cuisines ouvertes

Autrefois reléguées au fond de la maison, loin des pièces à vivre, les cuisines se réinventent et celles dites ouvertes ou « à l’américaine » sont aujourd’hui très tendance !

Mais cette ouverture induit certains inconvénients à prendre en considération lors du choix de l’aménagement : lorsque la cuisine est ouverte sur le séjour, les odeurs se répandent partout ainsi que les bruits des appareils ménagers (lave-vaisselle, lave-linge, hottes, robots…) susceptibles de gêner les occupants.

Vers plus de convivialité

Mais la cuisine ouverte comporte d’indéniables atouts de convivialité. Avec des portes coulissantes ou de large fenêtres passe-plats qu’il est possible de fermer, on peut trouver toutes sortes de solutions intermédiaires.

Il n’est d’ailleurs pas toujours possible de choisir, et dans de nombreux cas la distribution des pièces est imposée. Reste à aménager la pièce cuisine au mieux.

Règles de base de l’agencement de la cuisine

Pour mieux comprendre son organisation, il n’est pas inutile de rappeler que la cuisine compte des points chauds et des points froids.

Les premiers sont essentiellement constitués de la partie cuisson (cuisinière, plaques électriques, à gaz ou à induction, four), les seconds comportant le point d’eau d’une part, la partie conservation et travail d’autre part.

Segmenter points chauds et points froids, n’implique pas nécessairement de mettre en place des séparations « physiques ». Toutefois, en prévoyant une répartition raisonnée de ces zones, en tenant compte de la nature des équipements utilisés (arrivée de gaz ou simple alimentation électrique) et des besoins en alimentation (eau, gaz) et de desserte électrique, vous vous assurerez un agencement optimal.

Composer avec l’existant

Selon que vous construisez ou que vous aménagez, les contraintes ne sont pas les mêmes. Mais il y a quelques contraintes importantes qui sont souvent plus imposées que modifiables : la/les fenêtre(s) et le chauffage.

L’implantation des ouvertures ou d’un radiateur commande en effet d’en tenir compte dans l’aménagement de la pièce. L’emplacement sous la fenêtre est privilégié dans la mesure où il bénéficie de la lumière du jour et sera donc exploité soit pour un plan de travail soit pour le point d’eau.

Au contraire, le point cuisson, désormais presque systématiquement équipé d’une hotte d’aération disposée au-dessus, prendra place dans un autre endroit.

Quant à l’emplacement du radiateur il devient contraignant dans la mesure où il mobilise un espace qu’il ne faut ni encombrer ni cacher.

Enfin, la place du réfrigérateur (et du congélateur quand il y en a un) devra être aussi déterminée en fonction de l’organisation générale.

Limiter les déplacements

Ne perdez jamais de vue que la cuisine demeure un espace de travail. C’est pourquoi la distribution des équipements doit permettre à la cuisinière ou au cuisinier d’avoir le moins de déplacements possibles à effectuer.

On évitera ainsi d’éloigner le plan de travail de la partie conservation, par exemple. Quand c’est possible, l’implantation du plan de travail au centre de la cuisine sous forme d’un îlot peut s’avérer commode pour optimiser l’espace.

Attention toutefois, l’îlot central même de taille modeste, va avoir un impact non négligeable sur l’espace au sol et sur la circulation au sein de la pièce. Cette solution est particulièrement intéressante dans les pièces de dimensions relativement importantes et surtout dotées d’un éclairage naturel performant.

Cuisine îlot, cuisine linéaire où on aligne en batterie les fonctions, ou cuisine en U pour créer des espaces différenciés, constituent les principales options de l’ordonnancement de la cuisine. Quand le choix est fait, il importe de prévoir les équipements plus en détail.

Alimentation et évacuations

L’alimentation en eau de la cuisine, comme l’évacuation des eaux usées est à projeter dès que vous avez distribué les espaces, d’autant plus si lave-vaisselle et lave-linge (quand il est dans cette pièce) ne sont pas à proximité immédiate de la descente des eaux usées de l’évier.  

Alimentation électrique : multiplier les prises

L’alimentation électrique et l’implantation des différentes prises sont aussi à prévoir le plus en amont possible.

Mieux vaut multiplier les prises que d’en surcharger deux ou trois. En effet, les multiprises sont d’abord souvent inesthétiques et peuvent présenter des risques sur le plan de la sécurité.

Chaque appareil ménager fixe (réfrigérateur, lave-vaisselle, four ou autre) en particulier ceux qui nécessitent une mise à la terre, seront alimentés de préférence par une prise en relation directe avec le tableau général avec des systèmes de protection indépendants contre la surtension.

Les plans de travail disposeront de suffisamment de prises (elles-aussi directement reliées au tableau) pour ne pas brancher quatre ou cinq appareils différents sur la même alimentation.

L’éclairage : entre ambiance et efficacité !

L’éclairage artificiel est un élément fondamental du confort de la cuisine. Il peut être intéressant de le différencier selon les fonctions.

À un éclairage général qui n’est pas forcément très puissant, seront annexés des éclairages spécifiques : plan de travail, table de repas, etc. 

Comme pour les prises électriques, une série de points lumineux (halogènes, tubes néon, petits spots, voire leds) adaptés à chaque usage permet de maîtriser la dépense énergétique.

Les revêtements de sol

Si les carrelages restent l’un des équipements les plus courants pour les sols, il existe d’autres solutions : béton ciré, PVC, grès cérame, pierre naturelle, et même parquet (mais avec de grandes exigences de qualité : du bois exotique par exemple), lino ou vinyl…

Pour le sol, le plus important est de choisir un produit non poreux, résistant aux chocs et aux agressions de toutes sortes, facile à nettoyer.

Pour les murs vous pouvez étendre cette palette à toutes sortes d’autres produits, sachant que la cuisine reste une pièce humide et qu’on préfèrera une peinture laquée à du papier peint, sauf produit adapté.

Les plans de travail peuvent être, eux-aussi, soumis à des chocs de tous types (y compris thermiques). Il est donc toujours préférable de privilégier des revêtements très résistants à toutes les agressions ; le carrelage ou le grès cérame restant les plus courants.